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An interview with Wesli

Wesli (born Wesley Louissaint) pays homage to his Haitian roots through his music. The award-winning Montreal-based songwriter, musician, and producer is releasing his fourth album later this year. Wesli recently spent time in Haiti and came back more inspired than ever. We caught up with Wesli to find out more.

Where are you from and how did you end up being a musician?
I grew up in the Solino ghetto in Port-au-Prince. We were seven kids. Dad was a musician and was always singing and Mom was a pastor and sang at church, so I grew up in a musical home. In 2001, I moved to Montreal to study music and the music business. I’ve stayed here because there are more opportunities.

What does Black History Month mean to you?
It is a chance to concentrate on our story. Every society has a history—a positive side and a negative side. It’s a month to reflect on where we come from, where we are now, and who we need to be in the future.

How important is it for you to include black musicians in your band?
Black musicians bring roots, they are the masters of rhythm. We make people dance to our music. We make people enjoy it. That’s why most of the people in my band are black. African musicians will make you dance until you can’t dance no more.

What special activities do you have planned for Black History Month?
I’m playing for the Philadelphia Folk Festival. I’m also doing a special presentation for the library in Toronto and playing for the Haitian community at La Maison d’Haïti. I’m going to meet with black leaders in our community virtually to inspire others to keep fighting and to be black forever.

What projects are you working on?
I’m working on a new single and videoclip. The song is expected be out at the end of the month. It is with Paul Cargnello from the Italian community. It’s a mixture for the new society we are living in. I’m also showcasing at Folk Alliance International’s virtual conference this month.

You’re also working on a school project in Haiti. Tell us about that.
When I was growing up, I had nowhere to go to express myself. I want the kids growing up in Solino today to have that. In 2013, I opened a music school in the ghetto. There have been lots of challenges, but we’re doing our best to provide an education for the next generation of Haitians. There are now music schools all over Haiti, and they are building more schools. I grew up among violence but now I’m doing positive things. It’s important to me to be a good influence on the next generation.

What kind of support are you getting for this project?
We received support from the French Embassy, and the Institut Français en Haïti helped put workshops together. Globo and UNICEF want to help too. Of course, we’re always looking for new partners. I also contribute a portion of my album sales because this project comes from my heart! Even if we don’t have much, I’m going to do what I can to keep the project alive. It’s my way of giving back.

How does it feel to be a role model?
If I’m not inspiring kids, I don’t feel like Wesli is doing anything. But I have also learned that kids need far more than inspiration; we also need to give them food and provide for other needs. I feel grateful to be able to do that. I am incredibly lucky to be in that place. My music is about sharing and equality and this is what I’m doing now. I feel grateful to turn my words into action.

What one piece of advice would you like share with young people in Haiti today?
I want to tell the young people of Haiti today to please stay away from violence and stay in school. You can’t be anything without school. Posting photos on the internet is not a job. The real job comes when you go to school.

 

Une entrevue avec Wesli

Wesli (né Wesley Louissaint) rend hommage à ses racines haïtiennes à travers sa musique. Gagnant de nombreux prix, l’auteur-compositeur, musicien et producteur montréalais sortira son quatrième album plus tard cette année. Wesli a récemment passé du temps en Haïti et est revenu plus inspiré que jamais. Nous avons rencontré Wesli pour en savoir plus.

D’où viens-tu et comment es-tu devenu musicien?
J’ai grandi dans le ghetto de Solino à Port-au-Prince. Nous étions sept enfants. Papa était musicien et chantait toujours et maman était pasteur et chantait à l’église, alors j’ai grandi dans une maison musicale. En 2001, j’ai déménagé à Montréal pour étudier la musique et l’industrie de la musique. Je suis resté ici, car il y a plus d’opportunités.

Qu’est-ce que ça signifie pour toi le Mois de l’histoire des Noirs?
C’est une chance de se concentrer sur notre histoire. Chaque société a une histoire – un côté positif et un côté négatif. C’est un mois pour réfléchir à d’où nous venons, où nous en sommes maintenant et qui nous devons être à l’avenir.

Est-il important pour toi d’inclure des musiciens noirs dans ton groupe?
Les musiciens noirs apportent leurs racines, ils sont les maîtres du rythme. Nous faisons danser les gens sur notre musique. Nous faisons en sorte que les gens l’apprécient. C’est pourquoi la plupart des membres de mon groupe sont noirs. Les musiciens africains vous feront danser jusqu’à ce que vous ne puissiez plus danser.

Quelles activités spéciales avez-vous prévues pour le Mois de l’histoire des Noirs?
J’ai joué pour le Philadelphia Folk Festival. Je fais également une présentation spéciale pour la bibliothèque de Toronto et je joue pour la communauté haïtienne à La Maison d’Haïti. Je vais rencontrer virtuellement des dirigeants noirs de notre communauté pour inspirer les autres à continuer à se battre et à être noirs pour toujours.

Sur quels projets travailles-tu?
Je travaille sur un nouveau single et un clip vidéo. La chanson devrait sortir à la fin du mois. C’est avec Paul Cargnello de la communauté italienne. C’est un mélange pour la nouvelle société dans laquelle nous vivons. Je participe également à la conférence virtuelle de Folk Alliance International ce mois-ci.

Tu travailles également sur un projet scolaire en Haïti. Peux-tu nous en parler ?
Dans ma jeunesse, je n’avais nulle part où aller pour m’exprimer. Je veux que les enfants qui grandissent à Solino aujourd’hui aient ça. En 2013, j’ai ouvert une école de musique dans le ghetto. Il y a eu beaucoup de défis, mais nous faisons de notre mieux pour offrir une éducation à la prochaine génération d’Haïtiens. Il y a maintenant des écoles de musique partout en Haïti, et elles construisent plus d’écoles. J’ai grandi dans la violence, mais maintenant je fais des choses positives. Il est important pour moi d’avoir une bonne influence sur la prochaine génération.

Quel type de soutien obtiens-tu pour ce projet?
Nous avons reçu le soutien de l’Ambassade de France et l’Institut français en Haïti a aidé à mettre sur pied des ateliers. Globo et l’UNICEF veulent aussi aider. Bien entendu, nous sommes toujours à la recherche de nouveaux partenaires. Je contribue également avec une partie de mes ventes d’albums, car ce projet vient de mon cœur! Même si nous n’avons pas grand-chose, je vais faire ce que je peux pour maintenir le projet en vie. C’est ma façon de redonner.

Comment se sent-on quand on est un modèle?
Si je n’inspire pas les enfants, je n’ai pas l’impression que Wesli fait quoi que ce soit. Mais j’ai aussi appris que les enfants ont besoin de bien plus que d’inspiration; nous devons également leur donner de la nourriture et subvenir à d’autres besoins. Je suis reconnaissant de pouvoir le faire. J’ai une chance incroyable d’être à cet endroit. Ma musique parle de partage et d’égalité et c’est ce que je fais maintenant. Je suis reconnaissant de transformer mes paroles en actions.

Quel conseil aimerais-tu partager avec les jeunes d’Haïti aujourd’hui?
Je veux dire aux jeunes d’Haïti aujourd’hui de rester à l’écart de la violence et de rester à l’école. Vous ne pouvez rien être sans l’école. Publier des photos sur Internet n’est pas un travail. Le vrai travail vient quand tu vas à l’école.